Shebam de Alice Cooper à Zappa


  • Eloy de l’attraction

    par Adehoum Arbane le 07.04.2014 En dehors du krautrock baba et de l’électronique naissante, l’Allemagne a exploré peu de voies alternatives. Cela serait presque vrai si on ne faisait cas de la première incarnation de Eloy. Mastodonte rock de la seconde moitié des années soixante-dix, Eloy a pourtant livré dans ses jeunes années l’une de ces œuvres que l’on juge encore, quarante et un an après, fascinante. Sorti en 73, Inside s’il possède des petits défauts marque un tournant dans l’histoire du rock allemand
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  • Dorian Pimpernel, syndrome de Peter Pop

    par Adehoum Arbane le 31.03.2014 À l’heure où le grand manège médiatique jette en pâture la vérité crue dans un cynisme, si ce n’est décomplexé, tout du moins assumé, y-a-t-il encore une place pour la fantaisie ? La légèreté ? Sans le vouloir, c’est la question que sous-tend l’existence même du tout premier album de Dorian Pimpernel après des années d’oisiveté rêveuse et créative qui a vu ses musiciens assembler méthodiquement leurs comptines semées ensuite telles les cailloux du petit Poucet sur la toile. 
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  • Metronomy, belles-lettres

    par Adehoum Arbane le 21.03.2014 Fait rarissime dans les annales de la pop. Voilà un groupe évoluant sous les froids climats de sa riviera natale, venant de la toute aussi glaciale filière électro qui, d’un seul coup d’un seul, s’éprend du son "Motown" ou, pour parler geek, opte pour une enluminure Philly Sound. Mais attention, Metronomy n’est pas Todd Rundgren bien que la comparaison ne soit pas usurpée au vu du modernisme dont chacun a pu – certes à des époques différentes – se prévaloir.
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  • Broken Bells, old on you’re comin

    par Adehoum Arbane le 17.03.2014 Ray Davies composa Sunny Afternoon à 22 ans. Friday On My Mind, unique single des éphémères Easybeats, fut écrit par Harry Vanda alors qu’il n’avait que 21 printemps. Quant à Pete Townshend, il livra My Generation à la postérité à seulement 20 piges. Alors oui on peut le dire. La pop est bien affaire de jeunesse. D’esprit il s’entend, esprit d’insoumission ébouriffée d’un genre en constante évolution, capable de se régénerer, mieux, d’échapper aux assauts perfides du Temps. 
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  • The Agency, ceci n’est pas un clip

    par Adehoum Arbane le 10.03.2014 Dans la mythologie rock, le clip apparaît au moins aussi important que la chanson. Parce qu’il en est le prolongement naturel. Charnel. Trop souvent, l’exercice – imposé – lasse, pire, laisse dubitatif. Parfois – trop rarement –, il arrive qu’un clip vous arrache par la puissance de ses images à la monotonie de la production quotidienne. Habitué aux chansons pop multidimensionnelles, The Agency met pour la première fois en scène un extrait de son passionnant premier opus Somnographe, le titre Midnight Garden. 
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  • Orouni, cache-cache musical

    par Adehoum Arbane le 04.03.2014 Pour vivre heureux, écrivons caché. Cet adage, quoique détourné de sa version originelle, semble coller à merveille à Orouni qui nous revient d’un grand tour du monde avec précisément… Grand Tour. Oublions les « bio » rédigées par des attachés de presse zélés pour se plonger dans la musique car c’est bien de cela dont il s’agit. Non pas que ces blocs de vies rassemblés en un texte n’apportent aucune information précieuse mais la Musique - la pop en l’occurrence – se veut un langage propre à raconter la vérité intrinsèque d’un artiste. 
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  • 666, maudite Aphrodite

    par Adehoum Arbane le 24.02.2014 Alors que la Grèce s’enfonce dans la mélasse économique et le chaos social, que les Temples de la Démocratie menacent de s’effondrer, il est bon de rappeler que le pays de Platon ne fut pas seulement dans ses lointaines années un panthéon pour philosophes pédophiles. Avant d’être envahie par des cohortes de touristes bedonnants en Birkenstock, la Grèce fut terre de psychédélisme. Trois de ses enfants, répondant au doux nom d’Aphrodite’s Child, réussirent le tour de force d’accéder au rang de stars incontestées de la pop culture 
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  • Jimmy Hunt, chasseur de sons

    par Adehoum Arbane le 17.02.2014 Serions-nous passé en 2013 à côté d’un chef-d’œuvre ? Le seul peut-être ? Jimmy Hunt. Un chasseur. De sons. D’inspirations et au-delà. Originaire de Montréal, ce jeune singer-songwriter discret n’en demeure pas moins une personnalité singulière. Par son approche méticuleuse de la musique, sa voix, si différente - faite de feulements et de lueurs boréales -, par ses textes enfin à la fois précieux et cinglants. Auteur d’un premier album éponyme, on le retrouve après l’avoir longtemps cherché avec un deuxième opus abouti
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  • Harmonium, saison 5

    par Adehoum Arbane le 10.02.2014 Aujourd’hui, toute personne normalement constituée vomirait le moindre artiste en provenance du Québec. Et nous ne pourrions même pas lui en vouloir. C’est que nous n’avons que trop entendu les brailleurs Garou et autres pleureuses Dion (Céline, pas le Dion accompagné des Belmonts). Dans les seventies, le pays de George-Étienne Cartier baigna, proximité avec les USA oblige, dans la culture pop et le rêve hippie. Mais avec cette particularité de chanter dans la langue de Molière passée à la moulinette du québécois aux accents populaires imagés. 
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  • Jonathan Wilson, retour en fanfare ?

    par Adehoum Arbane le 03.02.2014 Et si la musique n’avait d’autre fonction que d’être purement récréative ? De laisser de côté la vérité d’un texte, l’évidence d’une mélodie pour mieux se laisser aller ? Et si cette dernière n’était là que pour installer une ambiance, édifier un mur de sons multipliés dans l’unique but d’accompagner nos pâles journées de labeur ? Sans le vouloir, c’est l’exploit assez culoté que vient de réaliser Jonathan Wilson avec son deuxième opus, Fanfare. 
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  • Les 10 meilleurs singles français 2013

    par Adehoum Arbane le 20.01.2014 Il fut un temps où "Salut les copains" n’était pas qu’une adresse joyeuse envoyée à un petit cercle de fidèles réunis autour d’un baby ou d’un flipper. Il était une époque où l’on collectionnait précieusement de curieux objets ronds appelés EP, Maxi, 45 tours. Pour les plus anciens d’entre nous, on naviguait avec insouciance entre ce petit lot d’années bénies, de 62 à 64. Quant aux plus jeunes, ils ne juraient que par le Top 50 et son fameux "Salut, les p’tits clous". 
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  • De La Jolie Musique, sea, textes and fun ?

    par Adehoum Arbane le 14.01.2014 Sous ce charmant patronyme renvoyant au titre d’un livre ludo-éducatif pour bébé surdoué – De La Jolie Musique donc – se c     ache un collectif écumant la nouvelle scène pop française depuis maintenant quelques années. Erwann Corré, son leader bricoleur, a patiemment compilé dans cette Mémoire Tropicale, tel un Chateaubriand voyageant à dos de Bat Macoumba, tout ce qu’il comptait de jolies mélodies, idées déjantées et autres textes marrants, malins, courants, câlins. Est-ce là l’unique résumé d’un premier album plus complexe qu’il n’y paraît, insaisissable comme un lion de safari ? 
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  • Top des mag rock ayant le moins de couilles

    par Adehoum Arbane le 07.01.2014 Dans ce concours général de tartufferie que sont les tops des meilleurs albums de l’année, il est de bon ton de se distinguer. Sur toutes les unes, dans les toutes les colonnes, toujours le même constat : l’impossibilité des grands titres de la presse rock, on et off line, de proposer un best of ramassé, expurgé, bref un palmarès avec des partis pris. Pourquoi ne pas prendre exemple sur Cannes ? D’un président du jury à l’autre, la palme d’or ne tombe pas toujours – enfin presque – entre les mêmes mains. 
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  • Mazzy Star, coton club

    par Adehoum Arbane le 30.12.2013 À la manière du septième art, la musique possède ses genres. On trouve les déclinaisons officielles, gravées dans le marbre de la Légende, ces familles que sont la pop, la folk, la country, soul, funk, punk, disco, prog… Et parfois, au détour d’une discographie se révèle quelque incongruité plaçant le groupe qui la pratique en marge de la Production Classique. En quatre albums, Mazzy Star a inventé la Shiny Coton Breathing Folk soit une sorte de musique acoustique propice au rêve éveillé. 
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  • Cab Calloway, Harlem cheikh

    par Adehoum Arbane le 23.12.2013 Fort heureusement, la bonne musique ne s’apprécie pas uniquement sur support vinylique ou laserisé, selon les goûts des uns et la bourse des autres. Elle sait aussi se raconter au travers d’un genre qui depuis quelque temps a fait florès : le documentaire, aussi appelé rockumentaire. Ces œuvres à part – entière – constituent le véhicule idéal pour faire vivre, transfigurer et immortaliser les grandes figures tutélaires de la culture contemporaine. 
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  • Arcade Fire, sous les feux de la rampe

    par Adehoum Arbane le 16.12.2013 On ne présente plus Arcade Fire. Voilà un groupe qui, en l’espace de neuf ans, est passé de l’indie folk – canadienne de surcroit – au statut de formation Classic Rock. De chouchou de la presse geek aux Grammy Awards. Et en seulement quatre albums. Arcade Fire, c’est un peu l’histoire de sept enfants de la banlieue de Montréal qui finissent en week-end avec Bowie. Un destin qui a vu ces musiciens exemplaires migrer de l’accordéon aux synthés. 
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  • Interview dans la PEAU

    par Adehoum Arbane le 09.12.2013 Et si nous tenions notre Sufjan Stevens à nous ? Une figure musicale contemporaine qui aurait fait de ce dernier mot l’alpha et l’oméga de son écriture musicale. Prétention mise à part. Ce Sufjan-là s’appelle en réalité Perrine Faillet aka PEAU. Nom de scène à la fois lapidaire et incarné. Archipel, son deuxième opus, a discrètement atterri dans les bacs cet été, objet physique volant – planant même – encore mal identifié tant la richesse de l’ouvrage ne lasse pas de se révéler. 
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  • Poptrait n°9, Lou raide

    par Adehoum Arbane le 02.12.2013 Lou Ride, vieux. Lou Raide, mort. Pâle figure oculaire de New York – la grosse pomme bouffée de vers – est allée six feet under ground. Se faire lui aussi ronger le corps, les globes, la chair jusqu’aux os. Lou Reed. Dernière cicatrice dans le ciel de l’est américain. Lou en guise de masque pour dissimuler une vie tourmentée, homosexualité latente, électrochocs. Lou hurlant à la lune dans le caniveau, pour effrayer les journalistes ou rappeler à l’ordre la longue meute des fans. 
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  • Marie-Flore, questions à la Dozen

    par Adehoum Arbane le 26.11.2013

    John Lennon que j’ai eu le malheur de ne jamais connaître m’affirma une nuit de rêverie indistincte : « Vous, vous avez Versailles, les châteaux de la Loire et la Romanée Conti. Nous, on a la pop ». C’est peut-être pour cette raison, le verbe anglais et la langue pop, que Marie-Flore a choisi d’avancer dans un format – expression malhabile mais juste – qui n’aurait pas été le sien si elle n’avait absorbé en son temps son contingent d’influences brit’ au rang desquelles figure Nick Drake. 


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  • Genesis, autant en emporte l'avant

    par Adehoum Arbane le 18.11.2013

    Pour le vulgum, Genesis restera la bête atroce aux mains d’un Phil Collins imperator, peu scrupuleux de la geste artistique. Personne ne songerait  à remettre en question cette vérité partielle et pourtant relativement injuste. Peu s’en souviennent mais durant les seventies, Genesis incarna aussi – et surtout – le fleuron de la scène progressive anglaise. Peut-être même le plus beau. Par son sens inné de la mélodie, sa poésie délicate et sa vision profondément ancrée d’une musique à la fois immédiate et inventive. 


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  • L’art de TRIOMPHE était au Baron

    par Adehoum Arbane le 12.11.2013 Le Baron. Réduit feutré pour yuppies flippés. Avant même qu’une faune au parfum fauve n’investisse les lieux comme des financiers carnassiers, j’y ai fait, je dois l’avouer, l’une des plus singulières rencontres. Un Frédéric Chopin Mitch Mitchellisé, un bassiste au visage de piéta et au corps drapé de smoking tout deux accompagnés d’un guitariste Phil Lynott dans ses habits de Beatles. Un beau diable comme je le constaterai plus tard.
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  • Renaissance, baroque'n'roll flamboyant

    par Adehoum Arbane le 05.11.2013

    Renaissance a très momentanément gravé une musique à la fois baroque et haletante. Délaissant l’instrumentarium classique des formations psychédéliques et progressives anglaises – orgue, synthés, mellotron –, Renaissance joue étonnement la carte de la simplicité. Guitare, piano acoustique, clavecin, basse et batterie constituent le seul horizon de ces musiciens en tension qui transcendent avec des moyens limités des chansons réellement sublimes – l’écriture – et habitées – l’interprétation –, et ce pour le plus grand bonheur de l’auditeur. 


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  • MGMT, mentale machine musique

    par Adehoum Arbane le 29.10.2013 Inutile de tergiverser, MGMT est l’un des groupes les plus séduisants de ces dix dernières années. Voilà pourquoi il est permis aujourd’hui de chahuter le mythe. Ou du moins de poser une véritable réflexion dégagée de toute influence. Car MGMT est déjà entré dans l’histoire, à contrario de tant de formations dispensables aussitôt écoutées aussi vite oubliées. Avant tout parce que Management appartient au cercle très fermé des groupes ayant réalisé un parfait premier album. 
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  • Ty Segall, rêve éveillé

    par Adehoum Arbane le 21.10.2013

    La chose semble relever de l’exploit. Ou bien du rêve éveillé. Ou encore de la gageure. Trouver un artiste et un album – les deux réunis – bien mieux que le trop hirsute et baba bavard Devendra Banhart. Ce n’est pas vraiment un petit nouveau. Celui-ci fait la joie de la nouvelle scène californienne depuis quelques prolifiques années. Ty Segall. C’est son nom. Ce rockeur au visage poupon n’a pas son pareil pour s’énerver sur des guitares fuzz – le nom de son nouveau projet discographique – et brouillonner des hymnes garage bouillonnant. 


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  • FUZZ, effet d'annonce ?

    par Adehoum Arbane le 15.10.2013

    La formule est entendue. L’acte de décès maintes fois signé. Le rock serait mort, allez, au moins depuis la fin des années soixante dix. Après, peut-être, le dernier sursaut du punk ou bien le suicide de Ian Curtis. Début des années 2000, on a cru à une résurrection, tout du moins un retour porté par les guitares faméliques, asséchées des limpides Strokes. Non le rock n’est pas mort, pas plus qu’il n’était parti. 


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