Shebam de Alice Cooper à Zappa


  • Electric Guest, II

    par Adehoum Arbane le 01.05.2012 Longtemps, la Grande-Bretagne porta fièrement son nom : grande. Sa suprématie était alors totale. Son arme, fourbie avec génie et jeunesse : la pop. L’Amérique, pourtant toute puissante, tremblait devant le talent frondeur des forces vives de la Perfide Albion dont les Beatles incarnaient la toute première division. Certes, la réaction ne se fit pas attendre : la Californie lança en retour des formations prometteuses comme les Doors, Jefferson Airplane, Buffalo Springfield, Spirit, les Byrds et tant d’autres. Mais il était déjà trop tard. Aujourd’hui, l’ordre des choses semble s’être quelque peu inversé.
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  • Des hauts débats, part IV

    par Adehoum Arbane le 24.04.2012 Ah, les hippies… Plus jeune, je vouais à ces sympathiques chevelus un culte quasi obsessionnel. J’étais ainsi fasciné par leur conception de la société, l’amour libre, le rêve communautaire, le rejet du consumérisme et de la culture officielle. Au fond, ils étaient la jeunesse. L’avenir ! Aujourd’hui, la tribu prophétique aux prunelles ardentes et… aux cheveux filasse, guenilles bariolées, sandales odoriférantes, breloques artisanales et autres bricoles « bio » me débecte. Oui, je dois bien l’avouer, j’ai en horreur leur attirail hétéroclite !
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  • Les 10 plus grandes mini-symphonies pop

    par Adehoum Arbane le 17.04.2012 Dans l’histoire de la pop, il existe un genre à part entière qui fut longtemps l’apanage de l’Empire Britannique : la mini-symphonie, cette chanson dépassant la barre fatidique des deux minutes trente, construite en plusieurs parties, nappée d’arrangements extrêmement audacieux. A l’époque, on commençait à parler d’opéra rock, voire même de pop symphonique.
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  • Chez Burgalat, label et la bête pop

    par Adehoum Arbane le 10.04.2012 Tricatel. L’enseigne, discrète, semble coincée entre deux immeubles. Très loin du côté « usine » à artistes. Ce n’est pas vraiment le genre de la maison. Maison, un joli mot définissant à merveille la petite entreprise que conduit Bertrand Burgalat dans un monde ne connaissant, hélas, que la crise. J’ai rendez-vous avec le maître des lieux.
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  • Electric Guest

    par Adehoum Arbane le 03.04.2012 L’histoire du rock regorge d’albums dits de producteur. Sans même aller jusqu’à sortir de sa prison le maniaco-créatif Phil Spector, on peut citer quelques nababs de studio qui réunirent autour d’un projet, le plus souvent conceptuel, un groupe de circonstance. De l’anecdotique (The Mesmerizing Eye produit par Hank Levine et Larry Goldberg en 1967) à la franche réussite (The Smoke de Michael Lloyd et The National Gallery tout deux sortis en 1968), la démarche ô combien iconoclaste ne pouvait que faire école. Retour aux années 2000. Un homme se construit un destin. Brian Burton aka Danger Mouse s’impose aux fils des collaborations comme l’aiguillon artistique de ce nouveau siècle pop.
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  • Charles-Baptiste à l’Européen, zone éros

    par Adehoum Arbane le 27.03.2012 Un récital de variété. La chose était nouvelle. Etre à l’affiche de l’Européen, une vraie salle ? Idem pour Charles-Baptiste, jeune érotomane de la chanson dite française lorgnant d’un œil goguenard sur la pop moderne à synthé, basse rondelette et grattes revêches qu’il s’emploie à traduire sur disque.
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  • The Shins, Port Of Morrow

    par Adehoum Arbane le 20.03.2012 On l’attendait ! L’expression relève du doux euphémisme. En onze années d’existence, les Shins ont produit quatre opus. Là où les Beatles livrèrent treize albums en sept ans. Mais chez James Mercer, la valeur n’attend pas le nombre des œuvres délivrées. Séparé des contingences collectives, le nouveau line up n’ayant pu participer à l’enregistrement de Port Of Morrow, Mercer a conçu cinq ans après son chef-d’œuvre Wincing The Night Away une suite à son image.
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  • Mina May vs The Pains Of Being Pure at Heart

    par Adehoum Arbane le 13.03.2012 L’hiver a pris le monde par surprise. Après des semaines d’automne indien. C’est la première pensée qui surgit alors que j’arrive devant la Maroquinerie. Bonnet enfoncé sur la tête façon producteur de Little Miss Sunshine au pays de Sundance, je dissèque au scalpel la petite foule compacte qui s’est agglutinée devant l’entrée. Les hipsters se massent non pas au sens kinésithérapique mais forment un seul et même corps en réponse au bloc de froid inflexible. A l’intérieur, tout est mouvant et indistinctement rouge sous les quelques spots cisaillant l’espace délicatement.
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  • Des hauts débats, part III

    par Adehoum Arbane le 06.03.2012 Ah, cette agaçante « viralité » qui est vite devenue l’alpha et l’oméga de l’internaute, pire de la presse musicale professionnelle. Pas un jour qui ne se passe sans sa révélation, SON BUZZ censés faire frémir la webzone ! Parfois, la rumeur voit juste et le groupe confirme toutes les promesses placées en lui ; ce fut le cas d’Arcade Fire ou de Fleet Foxes. Le plus souvent, l’enthousiasme se dégonfle pour se transformer en succès mollasson, voire en flop total. Tant et si bien que l’on peut légitimement s’interroger : le buzz, une fausse bonne idée ?
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  • Oh ! CB et ses premiers aveux

    par Adehoum Arbane le 24.02.2012 Ça y est ! On l’attendait ! La perte du triple A ? Les dernières photos de vacances de DSK ? Non. On l’espérait, elle arrive, la déclaration de candidature de Charles-Baptiste au titre de meilleur espoir pop de l’année 2012 (année du changement fallait-il le préciser). Mieux qu’un Jean Dujardin resté muet, encore plus intouchable qu’un gang de fauteuils roulants échappés du 9-3, Charles-Baptiste, CB pour les intimes (comme le mentionne la pochette de son premier Ep), déboule dans un paysage musical encore vermoulu avec des chansons fortes, drôles, rock, variét’ mais ô combien contemporaines. Ses premiers aveux, avouons-le, sonnent justes.
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  • Des hauts débats, part II

    par Adehoum Arbane le 14.02.2012 Certains l’affirment depuis quelque temps : le hip hop ou rap, pour être plus précis, serait la pop des nouveaux temps. Idée folle mais ô combien séduisante. Ce genre né dans la rue peut s’honorer d’avoir vu ses héros devenir des légendes vivantes : Jay-Z, Kanye West comptent parmi ceux qui repoussèrent les frontières du rap, enluminant leurs disques de maint arrangements. Le destin sut les récompenser ; comme d’autres, les deux rappeurs accédèrent très vite au statut rêvé, mythifié de la pop star. Là pourrait s’arrêter la proximité entre les deux genres. Pop et hip hop, frères égaux ?
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  • Des hauts débats, part I

    par Adehoum Arbane le 07.02.2012 Par son universalisme même et la puissance imparable de son format, idéal pour les radios et les baladeurs de toutes sortes, la pop s’est imposée à tous. A la société d’abord. Celle des adultes. Puis au consommateur, cette figure influente issue des middle class, jeune et qui désire par dessus tout dépenser les revenus confortablement accumulés en plaisirs divers et variés ; le 33 tours fut, durant les sixties, le véhicule de cette émancipation sociale et culturelle
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  • Dave Davies, brother énorme

    par Adehoum Arbane le 31.01.2012 Des Jonas Brothers jusqu’aux blondinets de Hanson en passant par les Jackson 5, sans parler des inénarrables et moustachus Frères Jacques, on ne compte plus les exemples de fratries ayant fait de leur états civils un argument rock. Avec, pour certains, des résultats plus ou moins heureux. Il est un exemple qui pourtant échappe à ce terrible constat tout en cultivant un lien fraternel aussi solide que complexe : les Kinks.
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  • Gotye, miroir de la modernité

    par Adehoum Arbane le 17.01.2012 Mais où donc nous mènera cette foutue mondialisation ? Prenez le cas de Gotye (prononcez Gauthier). Pas vraiment Jean-Paul, le bonhomme. Pour tout dire, nous avons affaire à un australien né en Belgique, parlant couramment le japonais et surtout dépositaire d’une pop synthético-contemporaine chantée en anglais. Bigre ! On aurait pu croire à une blague. Belge. Non. L’homme, multi instrumentiste savant, bluffe son petit monde, hors des frontières balisées de son pays et plus globalement de la pop, avec un troisième album d’un foisonnement sans précédent.
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  • Best Of 2011 : Merkel année pour le rock !

    par Adehoum Arbane le 10.01.2012 Riche année 2011 ! Je songeais surtout à la musique et plus précisément au domaine du rock qui demeure ma seule compétence à ce jour et dont le triple A ne paraît aucunement menacé. Tout avait commencé mollement, puis l’actualité connut une accélération sans précédent. Peu de révolutions sur le plan musical, certes, mais quelque printemps arabe dans la relecture de l’idiome pop avec cette élégante riviera anglaise qui s’invita en France en longs ressacs synthétiques.
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  • The agency, disruption pop

    par Adehoum Arbane le 03.01.2012 Au fond, si je suis nostalgique des années 60, ce n’est pas par conservatisme, encore moins par esprit réactionnaire encore que, par les temps qui courent, mieux vaut réagir que de se laisser enkyster par une paupérisation de la pensée plutôt mal venue. D’autant que je suis né bien après la bataille. Non. Je reste fidèle à ces années pop pour au moins deux raisons...
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  • Faites le mur, allez à Berlin

    par Adehoum Arbane le 20.12.2011 Iggy, Bowie, Lou Reed, jusqu’aux affreux U2. Tous ces artistes ont un jour convergé vers Berlin pour y puiser son incroyable énergie créative. Modeste mais sûr de mon coup, je me décidais enfin à marcher dans les pas de mes illustres prédécesseurs.







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  • Jonathan Wilson, Gentle Spirit

    par Adehoum Arbane le 06.12.2011 On entend habituellement par folk l’ensemble des musiques populaires traditionnelles. Ces chants prennent le plus souvent source dans les folklores de l’ancienne Europe, Irlande, Ecosse, Bretagne ; des confins obscurs en vérité ! Le folk n’a jamais pu se départir d’un certain mystère. Mais revenons à l’histoire. Alors que l’Angleterre se berce de traditions immémoriales, le folk vit en Amérique une salutaire incarnation. Sous la houlette des singer-songwriters, le genre prend alors des tonalités plus politiques : voici venu le temps des protest-songs.
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  • Rumours, rock FM ou rock de la route ?

    par Adehoum Arbane le 29.11.2011 Pour beaucoup d’amateurs de pop music, professionnels ou non, critiques ou simples fans, le seul mot Rock FM suffit à provoquer un ensemble de réactions allant, pour ne pas toutes les citer, de la poussée d’urticaire au dédain le plus complet. Le Rock FM c’est la compromission aux stations de radio où le formatage règne en maître absolu. Le Rock FM ou la version amenuisée, aseptisée d’un genre connu pour sa virilité extrême. Lui conférer de plus une dimension pop et le camouflet devient total. Et pourtant…
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  • The SMiLE Sessions, émaux et cramé

    par Adehoum Arbane le 22.11.2011 Pour évoquer la sortie très officielle et tant attendue de SMiLE des Beach Boys, tel qu’il fut pensé par Brian Wilson, petit génie cramé de la pop, j’aurais pu vous faire le coup de… 1/L’œuvre maudite, nouveau concept dans la tradition des poètes du même nom : le poète maudit, ce mal aimé qui fourbit en secret son Grand Œuvre que la critique s’emploie à bouder, quand elle ne l’ignore pas tout simplement.
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  • Nevermind, Kurt circuit ?

    par Adehoum Arbane le 02.11.2011 Loin des sinistres théories sur le club des 27, l’étoile Cubain brille aujourd’hui à nouveau de mille feux électriques. C’est une actualité relativement commerciale qui nous vaut ainsi cet élan d’optimisme. Pour célébrer dignement les 20 ans de Nevermind, incontestable classique de la formation à jeans troués de Seattle, sort un plantureux coffret nanti de titres remasterisés, de bonus tracks et autres joyeusetés du genre.
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  • Canada braille

    par Adehoum Arbane le 17.10.2011 Francofolies. Un festival. Certes. Mais avant tout un mot valise qui pourrait s’appliquer à un nouveau courant musical fondé sur le principe de francophonie. Cette idée universelle qui fait battre le cœur de nombreux groupes, de Paris à Montréal. A Paris, donc, on trouve l’efficace Séverin dont L’amour triangulaire vient de sortir cette année. A Bordeaux, nous tombons sous le charme et sur le premier hit single de Pendentif dont nous avions déjà fait l’honneur d’une tribune. A Montréal, Le Couleur déboule avec son opus tricolore, Origami.
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  • Désir d’avenir

    par Adehoum Arbane le 11.10.2011 Le besoin d’écrire répond à un désir d’éternité. Une puissante volonté d’inscrire sa trajectoire dans le Temps. L’Histoire. Que serait l’histoire sans ses héros ? Vaste et profonde réflexion qui appelle la sagesse contemplative alors que le temps, variable numérique, semble défiler à une vitesse vertigineuse, menaçant sans cesse de plonger l’humanité entière dans les gouffres de l’oubli. Sentiment décuplé par cette séduisante et folle modernité qui fait triompher l’Instant et dont les médias raffolent. Twitter, Facebook… Les posts s’envolent, seuls les écrits, les vrais, restent dans nos mémoires.
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  • Girls, duo très solo

    par Adehoum Arbane le 04.10.2011 La grande affaire de ces dix dernières années tient en un mot froid mais bien réel : la segmentation. Il fut un temps, ne l’ai-je pas assez crié, où, rock et pop s’étant épousés, l’auditeur pouvait passer du psyché à la soul, du jazz au hard, du prog à la country, du glam à la musique indienne sans générer au plus profond de lui un bug cérébral. Les temps ont changé. Aujourd’hui, les blacks écoutent du hip hop, les beurres se tapent du raï, les filles font des œillades à la pop chantée par d’autres filles, quant aux punks à chien, ils continuent de s’écouter frapper leurs djumbés ignobles, étonnamment peu punk en vérité.
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  • Brent Cash, kitsch ou double

    par Adehoum Arbane le 27.09.2011 Alors que la fiscalité française s’apprête à matraquer l’univers californien des sodas, on s’inquiète à juste titre de ces douceurs que nous tenions pour acquises, délices sucrés imaginés alors pour nous faire oublier toute une Vie consacrée au Travail, au Respect et à l’Ordre forcément Juste. Loin des packagings rutilant de promesses caloriques, une autre douceur semble avoir été épargnée par la rigueur : la sunshine pop telle qu’on la jouait à L.A. entre 1966 et 1968.
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