Quand on est contraint de revendre sa place pour un groupe qu’on rêvait de revoir en concert, le mieux est encore de garder son sang-froid et de réfléchir un instant. Plus précisément d’imaginer ce qu’aurait pu donner ladite performance, telle qu’on l’espérait. Place au rêve, donc. En allant d’abord puiser dans la vieille malle de ses souvenirs, le soir où le groupe présentait son premier album sur scène. Timidement d’abord puis, au fil des minutes, avec une confiance qui allait leur donner des ailes. Nous sommes le 4 mars 2019, et le mauvais temps est à nouveau de sortie.
S’il est bien un genre musical où l’on ne s’embarrasse pas de sottes controverses à la sauce contemporaine, c’est bien le jazz. Musique de tous les brassages, le jazz a trouvé sur le continent européen sa deuxième terre natale. Loin des accusations imbéciles de réappropriation, il a vu naître ici de nombreux talents. Le label munichois ECM, présent dans tous les esprits, se pose comme fer de lance d’une nouvelle génération de musiciens. Suédois, danois, polonais, norvégiens, finlandais, c’est du nord que tout part. Mais c’est oublier le rôle crucial que joueront les scènes anglaises - Keith Tippett...