Shebam de Alice Cooper à Zappa


  • Jonathan Wilson, retour en fanfare ?

    par Adehoum Arbane le 03.02.2014 Et si la musique n’avait d’autre fonction que d’être purement récréative ? De laisser de côté la vérité d’un texte, l’évidence d’une mélodie pour mieux se laisser aller ? Et si cette dernière n’était là que pour installer une ambiance, édifier un mur de sons multipliés dans l’unique but d’accompagner nos pâles journées de labeur ? Sans le vouloir, c’est l’exploit assez culoté que vient de réaliser Jonathan Wilson avec son deuxième opus, Fanfare. 
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  • Les 10 meilleurs singles français 2013

    par Adehoum Arbane le 20.01.2014 Il fut un temps où "Salut les copains" n’était pas qu’une adresse joyeuse envoyée à un petit cercle de fidèles réunis autour d’un baby ou d’un flipper. Il était une époque où l’on collectionnait précieusement de curieux objets ronds appelés EP, Maxi, 45 tours. Pour les plus anciens d’entre nous, on naviguait avec insouciance entre ce petit lot d’années bénies, de 62 à 64. Quant aux plus jeunes, ils ne juraient que par le Top 50 et son fameux "Salut, les p’tits clous". 
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  • De La Jolie Musique, sea, textes and fun ?

    par Adehoum Arbane le 14.01.2014 Sous ce charmant patronyme renvoyant au titre d’un livre ludo-éducatif pour bébé surdoué – De La Jolie Musique donc – se c     ache un collectif écumant la nouvelle scène pop française depuis maintenant quelques années. Erwann Corré, son leader bricoleur, a patiemment compilé dans cette Mémoire Tropicale, tel un Chateaubriand voyageant à dos de Bat Macoumba, tout ce qu’il comptait de jolies mélodies, idées déjantées et autres textes marrants, malins, courants, câlins. Est-ce là l’unique résumé d’un premier album plus complexe qu’il n’y paraît, insaisissable comme un lion de safari ? 
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  • Top des mag rock ayant le moins de couilles

    par Adehoum Arbane le 07.01.2014 Dans ce concours général de tartufferie que sont les tops des meilleurs albums de l’année, il est de bon ton de se distinguer. Sur toutes les unes, dans les toutes les colonnes, toujours le même constat : l’impossibilité des grands titres de la presse rock, on et off line, de proposer un best of ramassé, expurgé, bref un palmarès avec des partis pris. Pourquoi ne pas prendre exemple sur Cannes ? D’un président du jury à l’autre, la palme d’or ne tombe pas toujours – enfin presque – entre les mêmes mains. 
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  • Mazzy Star, coton club

    par Adehoum Arbane le 30.12.2013 À la manière du septième art, la musique possède ses genres. On trouve les déclinaisons officielles, gravées dans le marbre de la Légende, ces familles que sont la pop, la folk, la country, soul, funk, punk, disco, prog… Et parfois, au détour d’une discographie se révèle quelque incongruité plaçant le groupe qui la pratique en marge de la Production Classique. En quatre albums, Mazzy Star a inventé la Shiny Coton Breathing Folk soit une sorte de musique acoustique propice au rêve éveillé. 
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  • Cab Calloway, Harlem cheikh

    par Adehoum Arbane le 23.12.2013 Fort heureusement, la bonne musique ne s’apprécie pas uniquement sur support vinylique ou laserisé, selon les goûts des uns et la bourse des autres. Elle sait aussi se raconter au travers d’un genre qui depuis quelque temps a fait florès : le documentaire, aussi appelé rockumentaire. Ces œuvres à part – entière – constituent le véhicule idéal pour faire vivre, transfigurer et immortaliser les grandes figures tutélaires de la culture contemporaine. 
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  • Arcade Fire, sous les feux de la rampe

    par Adehoum Arbane le 16.12.2013 On ne présente plus Arcade Fire. Voilà un groupe qui, en l’espace de neuf ans, est passé de l’indie folk – canadienne de surcroit – au statut de formation Classic Rock. De chouchou de la presse geek aux Grammy Awards. Et en seulement quatre albums. Arcade Fire, c’est un peu l’histoire de sept enfants de la banlieue de Montréal qui finissent en week-end avec Bowie. Un destin qui a vu ces musiciens exemplaires migrer de l’accordéon aux synthés. 
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  • Interview dans la PEAU

    par Adehoum Arbane le 09.12.2013 Et si nous tenions notre Sufjan Stevens à nous ? Une figure musicale contemporaine qui aurait fait de ce dernier mot l’alpha et l’oméga de son écriture musicale. Prétention mise à part. Ce Sufjan-là s’appelle en réalité Perrine Faillet aka PEAU. Nom de scène à la fois lapidaire et incarné. Archipel, son deuxième opus, a discrètement atterri dans les bacs cet été, objet physique volant – planant même – encore mal identifié tant la richesse de l’ouvrage ne lasse pas de se révéler. 
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  • Poptrait n°9, Lou raide

    par Adehoum Arbane le 02.12.2013 Lou Ride, vieux. Lou Raide, mort. Pâle figure oculaire de New York – la grosse pomme bouffée de vers – est allée six feet under ground. Se faire lui aussi ronger le corps, les globes, la chair jusqu’aux os. Lou Reed. Dernière cicatrice dans le ciel de l’est américain. Lou en guise de masque pour dissimuler une vie tourmentée, homosexualité latente, électrochocs. Lou hurlant à la lune dans le caniveau, pour effrayer les journalistes ou rappeler à l’ordre la longue meute des fans. 
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  • Marie-Flore, questions à la Dozen

    par Adehoum Arbane le 26.11.2013

    John Lennon que j’ai eu le malheur de ne jamais connaître m’affirma une nuit de rêverie indistincte : « Vous, vous avez Versailles, les châteaux de la Loire et la Romanée Conti. Nous, on a la pop ». C’est peut-être pour cette raison, le verbe anglais et la langue pop, que Marie-Flore a choisi d’avancer dans un format – expression malhabile mais juste – qui n’aurait pas été le sien si elle n’avait absorbé en son temps son contingent d’influences brit’ au rang desquelles figure Nick Drake. 


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  • Genesis, autant en emporte l'avant

    par Adehoum Arbane le 18.11.2013

    Pour le vulgum, Genesis restera la bête atroce aux mains d’un Phil Collins imperator, peu scrupuleux de la geste artistique. Personne ne songerait  à remettre en question cette vérité partielle et pourtant relativement injuste. Peu s’en souviennent mais durant les seventies, Genesis incarna aussi – et surtout – le fleuron de la scène progressive anglaise. Peut-être même le plus beau. Par son sens inné de la mélodie, sa poésie délicate et sa vision profondément ancrée d’une musique à la fois immédiate et inventive. 


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  • L’art de TRIOMPHE était au Baron

    par Adehoum Arbane le 12.11.2013 Le Baron. Réduit feutré pour yuppies flippés. Avant même qu’une faune au parfum fauve n’investisse les lieux comme des financiers carnassiers, j’y ai fait, je dois l’avouer, l’une des plus singulières rencontres. Un Frédéric Chopin Mitch Mitchellisé, un bassiste au visage de piéta et au corps drapé de smoking tout deux accompagnés d’un guitariste Phil Lynott dans ses habits de Beatles. Un beau diable comme je le constaterai plus tard.
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  • Renaissance, baroque'n'roll flamboyant

    par Adehoum Arbane le 05.11.2013

    Renaissance a très momentanément gravé une musique à la fois baroque et haletante. Délaissant l’instrumentarium classique des formations psychédéliques et progressives anglaises – orgue, synthés, mellotron –, Renaissance joue étonnement la carte de la simplicité. Guitare, piano acoustique, clavecin, basse et batterie constituent le seul horizon de ces musiciens en tension qui transcendent avec des moyens limités des chansons réellement sublimes – l’écriture – et habitées – l’interprétation –, et ce pour le plus grand bonheur de l’auditeur. 


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  • MGMT, mentale machine musique

    par Adehoum Arbane le 29.10.2013 Inutile de tergiverser, MGMT est l’un des groupes les plus séduisants de ces dix dernières années. Voilà pourquoi il est permis aujourd’hui de chahuter le mythe. Ou du moins de poser une véritable réflexion dégagée de toute influence. Car MGMT est déjà entré dans l’histoire, à contrario de tant de formations dispensables aussitôt écoutées aussi vite oubliées. Avant tout parce que Management appartient au cercle très fermé des groupes ayant réalisé un parfait premier album. 
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  • Ty Segall, rêve éveillé

    par Adehoum Arbane le 21.10.2013

    La chose semble relever de l’exploit. Ou bien du rêve éveillé. Ou encore de la gageure. Trouver un artiste et un album – les deux réunis – bien mieux que le trop hirsute et baba bavard Devendra Banhart. Ce n’est pas vraiment un petit nouveau. Celui-ci fait la joie de la nouvelle scène californienne depuis quelques prolifiques années. Ty Segall. C’est son nom. Ce rockeur au visage poupon n’a pas son pareil pour s’énerver sur des guitares fuzz – le nom de son nouveau projet discographique – et brouillonner des hymnes garage bouillonnant. 


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  • FUZZ, effet d'annonce ?

    par Adehoum Arbane le 15.10.2013

    La formule est entendue. L’acte de décès maintes fois signé. Le rock serait mort, allez, au moins depuis la fin des années soixante dix. Après, peut-être, le dernier sursaut du punk ou bien le suicide de Ian Curtis. Début des années 2000, on a cru à une résurrection, tout du moins un retour porté par les guitares faméliques, asséchées des limpides Strokes. Non le rock n’est pas mort, pas plus qu’il n’était parti. 


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  • Miles Kane, trois minutes d'éternité

    par Adehoum Arbane le 08.10.2013

    Si Miles Kane n’a piqué qu’un seul truc aux sixties, ce n’est pas tant la furie hendrixienne des guitares. Encore moins les orgues baveux ou même les chœurs omniprésents. Non, Miles Kane a tout bonnement recyclé une vieille formule qui fit le miel des années 64-67 en Angleterre – beaucoup – et aux États-Unis – aussi, notamment avec la vague soul –, cette règle d’airain du rock et de la pop : la chanson de moins de trois minutes.


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  • Black Sabbath, gueule de porte bonheur

    par Adehoum Arbane le 16.07.2013 Que vaut le rock – juvénile par définition - entre les mains parcheminées de papys ? Ces stars déchues, oubliées, pas encore mortes ou tout simplement en panne d’inspiration qui tentent le come back, la reformation, la tournée voire l’Album. Combien d’exemples – et non des moindres – se sont ainsi fracassés sur le mur des réalités ? Quand la jeune garde n’arrive pas à dépasser les ainés, à revitaliser un genre déjà quinqua, qui peut croire que des rockeurs vermoulus, rongés de l’intérieur par tous les excès du star-system – succès, drogues, alcools, sexe, cures diverses et variées –, feront mieux. Contre toute attente, le mythique géniteur du métal, Black Sabbath, a réalisé cet exploit.
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  • Queens of the Stone Age, deaf metal

    par Adehoum Arbane le 09.07.2013 Depuis sa création, le rock a fait plus que se réinventer. Il s’est diversifié. Touchant ainsi des publics à géométrie variable au moyen d’une segmentation qui aurait pu, telle une greffe délicate, ne jamais prendre. La fameuse politique de filières qui n’a de cesse de faire écho ces derniers temps. Ainsi en est-il du Stoner rock qui se définit comme une déclinaison naturelle du Heavy Rock. Pierre angulaire (!!!) du mouvement, les Queens of the Stone Age n’en sont pas à leur première incarnation. Déjà sous l’énigmatique appellation de Kyuss, Josh Homme, son leader, rédigeait sur le grimoire du Métal une partition bien à lui, entre space et rock et inflexions californiennes. Lorsque la formation se dissout telle une goutte de LSD sous le soleil aride du désert, le monolithique guitariste réunit de nouveaux adeptes, ses reines, et forment les Queens of the Stone Age.
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  • Big Star, la power pop à son firmament

    par Adehoum Arbane le 02.07.2013 En ce début de seventies, après la débandade d’Altamont, la famille psychédélique américaine s’exile dans le fouillis d’eucalyptus qui encercle Laurel Canyon. Elle compte bien s’y poser un moment, le temps d’une vie plus paisible, loin des drogues (!!!). Folk et pop se marient alors sous la bénédiction de compositeurs comme Carole King, Crosby, Stills & Nash, Joni Mitchell ou James Taylor. Les chansons n’en seront que plus douces, plus intimes. En Angleterre, on préfère s’adonner à un rock tantôt musclé – hard et glam en tête – tantôt intello, fait d’accords progressifs. Dans ce maquis d’artistes aux aspirations diverses, un groupe réalisa en quelques années – 72 et 74 – deux albums fondateurs d’une certaine culture pop américaine sitôt baptisée Power Pop. Big Star incarne la réunion quasi magique de deux songwriters talentueux, Alex Chilton et Chris Bell.
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  • The Besnard Lakes à la Flèche d’or

    par Adehoum Arbane le 25.06.2013 Ne mâchons pas nos mots. Les Besnard Lakes sont l’un des plus grands orchestres rock du moment. Détail primordial à ce stade : ils se trouvent être également l’une des toutes meilleures formations live. En ce mercredi 29 mai pluvieux – hésitant entre bain de soleil et toussotements de pluie - ils étaient venus présenter Until In Excess, Imperceptible UFO qui n’est certes pas leur album le plus significatif mais qui patiemment ajoute une pierre à l’édifice d’une œuvre à la fois mouvante et cohérente.
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  • Aline, premier baiser à l’Alhambra

    par Adehoum Arbane le 18.06.2013 Qu’on se le dise. Aline propose la musique – chantée en français – la plus excitante qui soit. Et ce dans un paysage hexagonal en pleine mue et qui fut longtemps freiné dans ses ardeurs créatives par les mammouths de la variété. Devenue enfin alternative, cette dernière s’est plongée corps et âme dans un véritable bain de jouvence pop. Le premier album des anciens Young Michelin ressuscités en Aline – acte salutaire s’il en est – ne se contente pas de loucher vers le passé – préférons le terme d’Histoire – mais se focalise sur ces trois minutes et quelques qui balisent les contours de la chanson pop depuis les quatre de Liverpool.
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  • The Hinnies, équilibre miraculeux

    par Adehoum Arbane le 11.06.2013 l faut toujours croire aux miracles. D’autant qu’ils ne sont pas tous d’ordre biblique ou géographique ; oubliez les grandes catharsis de Lourdes. Celui dont il est question ici s’avère musical. Il tient à cette rencontre improbable que le patron de Sub Pop, Bruce Pavitt – signataire de Nirvana –, avait alors théorisé à propos du grunge : la sincérité du punk, les riffs de Black Sabbath et les lignes mélodiques des Beatles. En 1992, arrive dans les bacs Dead Four, l’unique Lp des Hinnies. Passé inaperçu à l’époque, l’album tient du véritable miracle. Il incarne l’idée même esquissée par Pavitt, cet équilibre ténu entre la violence des guitares, de rigueur en ce début de décennie 90, et l’immédiateté de la pop.
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  • Daft Punk, RAM... On ?

    par Adehoum Arbane le 04.06.2013 C’est la déclaration de Liam Gallagher qui a mis le feu aux poudres. Lassé par le phénomène Random Access Memory, du nom du dernier album de Daft Punk, l’imprudent déclarait dans la presse être capable d’écrire Get Lucky en quelques secondes. Les réseaux sociaux ripostent avec véhémence. Chacun y va de son post pour recadrer l’impétueux ex leader de Oasis. Satisfait de son petit effet, la rock star récidive en affirmant, non sans culot, pouvoir écrire l’album entier en une semaine. Quand on sait que les Daft Punk travaillent à leur projet depuis des années, on s’étrangle. Y a t-il pas dans ces propos à l’emporte-pièce une part de vérité ou s’agit-il d’un crime de lèse-majesté ?
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  • Discussions with Stagecoach

    par Adehoum Arbane le 30.05.2013 Here, you can find the english version of Stagecoach's interview. Hope you'll enjoy it in the Shakespeare'tongue !
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