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par Adehoum Arbane  le 05.06.2012  dans la catégorie A new disque in town

Bûcher des vanités ? Brûlot électro.

Une pop song composée comme un remix. Une sorte de musique électronique intelligente. Autant dance que dense. Et française de surcroît. The Witch ensorcèle. C’est logique. C’est la fonction même d’un tel être, à la fois humain et surnaturel. Encore plus quand celle-ci se trouve malaxée par les mains savantes de Dombrance, héritier malin de la meilleure pop anglaise. La magie de ce titre que l’on écoute à l’aube, en pleine descente ? Vous faire replonger encore et encore. Aucune séance de rehab ne vous fera sortir de cet enfer synthétique au combien prenant. On l’écoute, sueur au front, blême, on se laisse saisir l’échine par les boucles, les rythmes, la voix aussi, celle du leader de Sourya, espoir moderne de la nouvelle scène française. Cette chanson accompagne nos nuits, nos fêtes, nos voyages les pieds scellés à la terre, la tête aspirée par un tunnel noir, saumâtre, une voie rapide, une autoroute immatérielle, un trip existentiel. The Witch incarne l’avenir. Celui de la France qui croit encore au changement. Il n’est pas là où l’on croit mais bien dans ces quatre minutes et dix secondes tubulaires, mirifiques. On pose la galette, puis le diamant et nous voilà parti pour 45 tours de piste et puis s’en vont les peurs, viennent les rêves, les vapeurs syncopées des grandes fuites en avant. On imagine un album tout entier, trip de 40 minutes sans hiatus, sans interruption, sans lumière trop agressive pour vous rappeler à la réalité. Quelle réalité ? Nous en sommes à la centième diffusion, mouvement perpétuel réinventé, glissement, transe, hypnose contemporaine. EFFICACE. MASSIVE. Sans vulgarité, ni pathos, sans fric, sans frasque, sans David G. Juste une voix et quelques trames tendues comme des dentelles robotiques. Pharmacopée pour l’esprit.

http://soundcloud.com/a-quick-one-records/the-witch

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