« If you’re going to San Francisco, be sure to wear some flowers in your hair. » La célèbre phrase qu’entonne Scott McKenzie le 13 mai 1967 en introduction de son tube éternel, San Francisco, n’avait pas forcément valeur d’avertissement. Elle traduisait un moment in time comme disent les anglais. Soit l’incroyable vent de liberté qui souffle alors sur la Californie, et surtout San Francisco. La Mecque du psychédélisme hippie. Et McKenzie de poursuivre : « For those who come to San Francisco/Summertime will be a love-in there/In the streets of San Francisco/Gentle people...
« We're jammin'. I want to jam it with you. We're jammin', we're jammin'. And I hope you like jammin' too » chantait-il d’une voix indolente, belle d’abandon, dans un élan étiré. La jam, ce terrible avatar des années 70, ne signifiait pas seulement confiture comme le croyait Paul Weller. À la toute fin des sixties, il était de coutume de voir des artistes jammer après un concert. Ce rituel renvoyait à un imaginaire de franche camaraderie, à la fois viril et décontracté. Puis, la jam quitta la scène pour être transposée sur disque. Hendrix en fut un des précurseurs avec Voodoo Chile (Electric Ladyland)...