S’il est bien un genre musical où l’on ne s’embarrasse pas de sottes controverses à la sauce contemporaine, c’est bien le jazz. Musique de tous les brassages, le jazz a trouvé sur le continent européen sa deuxième terre natale. Loin des accusations imbéciles de réappropriation, il a vu naître ici de nombreux talents. Le label munichois ECM, présent dans tous les esprits, se pose comme fer de lance d’une nouvelle génération de musiciens. Suédois, danois, polonais, norvégiens, finlandais, c’est du nord que tout part. Mais c’est oublier le rôle crucial que joueront les scènes anglaises - Keith Tippett...
L’association Crosby, Stills, Nash & Young est souvent présentée comme la martingale ultime. L’alignement des astres, la conjonction des voix. Hormis le gentil Nash, Crosby et Young se taillent la part du lion. Crosby, c’est le timbre, la force de l’émotion dans la chanson titre, mais aussi l’homme, le symbole. Neil Young, lui, a déjà des lettres de noblesse. Quand sort Déjà Vu, il possède déjà quelques classiques en poche et lorgne ailleurs. L’année d’après il sort Harvest, son chef-d’œuvre. Gros carton dans les villes pour la musique des champs. Pourtant, Déjà Vu – tout comme Crosby, Stills & Nash...
La quête absolue de modernité. Celle pour laquelle on vendrait père et mère, pire, son âme au diable. Cet ardent désir fut l’obsession de tous les artistes, jusqu’à être théorisée par Baudelaire dont l’ambition sera de « tirer l’éternel du transitoire ». À l’aune de la pop, peu de groupes furent à la hauteur de cette promesse, sauf peut-être les Beatles de l’époque Revolver-Sgt Pepper’s – selon les fans de l’un et les détracteurs de l’autre. Aujourd’hui, le constat, sévère, reste le même. Mais revenons aux sixties. 6 mars 1968, un groupe à lui seul réalise ce rêve fou...