A new disque in town


  • Noir soleil de midi

    par Adehoum Arbane le 22.06.2021 À l’heure où les mythes et autres contes sont menacés de déconstruction, penchons-nous sur l’expression « la belle endormie ». Celle-ci a été reprise par nombre d’artistes peintres mais a aussi parfois servi à nommer des villes de France qui avaient tendance à végéter, à se cristalliser dans un passé révolu. Sachez que l’on pourrait en dire autant du rock et de sa production contemporaine. Détrôné pour de bon par le rap, le rock fait figure de grand cadavre à la renverse. Mais il semblerait que ce dernier bouge encore. Par frémissements, dans un ultime réflexe nerveux avant de se raidir dans une mort...
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  • Israël Nash, Duke of the bay

    par Adehoum Arbane le 01.06.2021 Avant de mourir, dans un mouvement paradoxal du ciel vers la terre, Otis Redding a vécu le syndrome Martin Luther King. Il a eu un rêve. Il a rêvé une soul musique plus adulte, plus sérieuse et paradoxalement plus proche des canons de la pop californienne. Et pour cause, en juin 1967, Otis Redding joue au Monterey Pop Festival. Succès énorme. Ce n’est que l’une des dates d’une grande tournée californienne avec les Bar-Kays qui le voit passer au Fillmore de Bill Graham, à San Francisco. L’histoire raconte qu’ayant loué un voilier dans le port de Sausalito dans lequel il réside alors, Otis est fasciné par le mouvement incessant...
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  • Gloria, grattes Sabbat

    par Adehoum Arbane le 04.05.2021 Il est une tradition musicale où la France excelle – hum hum hum –, il s’agit de l’adaptation. Choisir une chanson de la pop culture anglo-saxonne, archi connue de préférence, et l’adapter en français, paroles et musique. Prenez House of The New Rising Sun et transformez-la en Les portes du pénitencier. Faites de même avec Do Wah Diddy Diddy pour proposer Vous les copains, je ne vous oublierai jamais. Même topo pour December, 1963 (Oh What A Night) qui devient Cette année-là. Originaire de Lyon, le sextet Gloria a décidé d’adapter un genre entier, le psychédélisme. Me direz-vous, rien de bien nouveau.
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  • Ils sont forts, Mustang

    par Adehoum Arbane le 27.04.2021 Ontologiquement, la musique populaire est traversée de multiples références. Qui plus est, me répondrez-vous, lorsqu’une partie de sa production fait suite à des décennies si brillantes qu’on ne peut les dépasser. Nous voulons parler de cet apogée que constituent les sixties-seventies. Si on ajoute à cela le fait que Jérôme Bosch, en dessinant une partition sur les fesses d’un supplicier dans Le jardin des délices, a inventé la pop avant l’heure, nous ne sommes pas sortis de ce cruel dilemme de la réinvention. Parfois, les références sont piochées ailleurs, piochées au sens où celles-ci semblent plus diffuses qu’un emprunt franc et massif
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  • Glory Cooper

    par Adehoum Arbane le 20.04.2021 Mes bien chers frères, en cette période de célébration pascale, la foi chrétienne nous questionne. Au sujet de la Passion et de son corolaire spirituel, la résurrection. Jésus est mort puis a ressuscité le troisième jour, conformément aux écritures. Il s’agit à n’en point douter de la fête la plus importante de la liturgie catholique, avec la nativité bien sûr. Parce que le trépas du roi des rois, du fils de Dieu, est fondé sur un contrat sacrificiel : laver les péchés du monde. Jésus est mort pour nous sauver comme le veut la formule consacrée. Et le rock dans tout ça, me direz-vous. Il n'est jamais bien loin. Oh, nous n'évoquerons pas...
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  • En France, le rock aboie ?

    par Adehoum Arbane le 30.03.2021

    Se méfier des dénominations trompeuses, des formules par trop réductrices. Fuir comme la peste les injonctions (fussent-elles séduisantes), les promesses (souvent fausses), les pre-rolls (en général putassiers). Et pourtant, ce nom-là, même s’il nous semble familier, pourrait nous induire en erreur. Rocabois. Rock à bois. Alors de la folk ? Comme nous l’avons dit, il ne faut pas s’arrêter à la première lecture, il faut aller au-delà. Franchir le Rubicon de l’appréhension. Olivier Rocabois est un vieux routard de la pop française chantée dans la langue de Lennon ; dans l’idée, une sorte de...


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  • Besnard Lakes, retour de flamme ?

    par Adehoum Arbane le 16.02.2021 C’est peu dire que la manière d’écouter de la musique a changé. Avec l’avènement du mp3 et des baladeurs, celle-ci s’est parée du détestable concept de mobilité, bien dans l’air du temps. Il fut un temps où elle s’écoutait dans une chambre, seul ou avec quelques compagnons d’aventure. Mais dans cette évocation, il manque quelque chose, un ingrédient essentiel à la mise en condition propre aux œuvres pop en trente-trois-tours. La drogue. Cette dernière n’a pas disparu des habitudes culturelles mais sa consommation a, elle aussi, suivi un autre chemin. Et s’est parée également du ridicule adjectif...
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  • Just one Morby

    par Adehoum Arbane le 24.11.2020 Quel disque emporterait-on sur une île déserte ? Question rituelle qui nécessite courage et sacrifice. Inversons la proposition. Quelle île déserte emporterait-on dans un disque ? Tournée ainsi, celle-ci se pose. Surtout à Kevin Morby, musicien qui a toujours rapporté dans chacune de ses créations un bout d’asphalte appartenant à ces quelques villes qu’il aura mille fois foulé du pied. Harlem River était une ode à New York, Singing Saw et City Music à Los Angeles. Sur Sundowner, Morby a pris une décision : retourner à Kansas City, le berceau de ses origines, et d'y enregistrer ces dix  nouvelles chansons...
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  • Francesco Bianconi, splendeur abyssale

    par Adehoum Arbane le 17.11.2020

    L’esprit fin de siècle n’a jamais été aussi prégnant qu’aujourd’hui. Angoisse climatique, sanitaire, identitaire et religieuse, le monde semble au bord du gouffre. Et comme souvent, ce sont les italiens qui ressentent le mieux ce curieux sentiment contradictoire. N’oublions pas que les progrès technologique et économique ont rallongé notre espérance de vie. Entre désespoir et espérance, obscurantisme et renaissance, ainsi va ce grand peuple latin dont Francesco Bianconi est, en 2020, le sublime ambassadeur. 


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  • Vacance, du pouvoir !

    par Adehoum Arbane le 27.10.2020 Je préfère une mauvaise pub à pas de pub du tout. La phrase, de celles que l’on a tous entendue ou proférée, sonne comme une évidence. L’hostilité est parfois plus douce que l’indifférence. Et l’indifférence c’est par définition le vide. La nature ayant horreur du vide, il convient alors le combler, d’exister, de proposer et ce, quel qu’en soit le prix. Un jeune groupe a décidé pourtant de défier cet axiome. Il s’appelle Vacance. Pas la villégiature, le traditionnel chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens, les joies du camping. Rien de tout cela, bien que le groupe se soit formé l’été dernier. Vacance au singulier fait surgir une toute autre imagerie...
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  • Lemon Twigs, all the young dudes

    par Adehoum Arbane le 07.09.2020 Même en 2020, l’Amérique demeure une Nation jeune. Et ce, malgré les vieux dirigeants qui prétendent la diriger. Deux-cent quarante-quatre ans, c’est beaucoup et peu à la fois. Voilà pourquoi les américains n’ont aucun mal à revisiter leur Histoire, contrairement aux injonctions contemporaines qui n’ont de cesse de réécrire le passé, quand celui-ci n’est pas tout bonnement censuré. En témoigne le succès du western au cinéma dont les multiples incarnations peuplent nos écrans, petits et grands. Cette salutaire survivance peut être vue comme une réponse fière, tête haute...
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  • Logan Ledger, sirènes du passé ?

    par Adehoum Arbane le 14.07.2020 Ce qui est bien, voire pratique, avec la Country, c’est qu’elle sonnera toujours de la même manière. Que l’on remonte le long fleuve du temps jusqu’au XIXème siècle, ou que l’on s’arrête avant, dans les années 1920, 1950 – avec l’apparition de la pedal steel guitar –, ou même en 1968 lorsque les Byrds gravent Sweetheart Of The Rodeo, rien n’y change. Constat identique pour le jazz, quoique le genre aura tout de même connu de nombreuses révolutions : passer du style Big Bands – ou Brass Bands –, au Bebop, Hard Bop, jazz modal et à la fusion ne fut pas une mince affaire.
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  • La Qualité Françoise !

    par Adehoum Arbane le 08.06.2020 Le made in France ou Qualité Française effectue de nos jours un formidable retour en force ! Qui d’un politique, hier en marinière, sortant son miel ; qui de jeunes startupeurs lançant fièrement leur slip sur le marché, au sens propre comme au figuré ; qui d’un sweat clamant son cocorico national de ses mailles noués et liés à son pays. S’agissant de la musique pop, il y eut bien entendu la French Touch, incarnée par quelques formations universalistes telles Daft Punk, Air, Justice ou Phœnix pour ne citer qu’elles. Mais un malentendu a toujours plané au sujet du rock français et plus globalement de la pop...
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  • Just A Girl Called Eddy ?

    par Adehoum Arbane le 02.06.2020 Des avis tranchés, sans retour possible. Ainsi va notre monde contemporain, toujours (trop) sûr de lui. Qui plus est lorsqu’il affirme ses poncifs sur les réseaux sociaux. Il n’est nullement question d’assumer fièrement une absence d’ossature intellectuelle, politique, spirituelle ou artistique. Mais les choses sont en vérité plus complexes. Il y a la vie des idées, des idéologies mêmes – pour ne pas dire des totems – qui passent et restent gravées dans le marbre de nos conventions. On ne peut s’y soustraite sans être accusé de traitrise, sans être illico presto voué aux gémonies. Ce sont des principes intangibles, inviolables.
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  • GospelbeacH, art total

    par Adehoum Arbane le 19.05.2020 « Le rock, c’est ce qui englobe tout sauf Wagner » disait Pierre Desproges. Malgré son ironie mordante – l’humoriste fustigeait en fait les décérébrés aphones bramant sur des mots qu’ils ne comprennent pas –, la phrase mérite qu’on s’y arrête un moment. Le rock est-il, tout comme la pop, une appellation générique sous laquelle on viendrait ranger différents sous-genres ou un terme idiosyncratique, vivant indépendamment d’autres genres, pour le coup, eux aussi autonomes ? Les récentes évolutions musicales, et donc culturelles, nous inciteraient à retenir la deuxième option. Et pourtant, le rock américain n'en a cure.
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  • Charles-Baptiste, l’après

    par Adehoum Arbane le 12.05.2020 Rien ne sera plus comme avant. Le confinement aura donc eu raison de l’ancien monde, laissant déjà poindre l’après, à inventer bien évidemment. C’est peu de dire que cette éventualité fascine autant qu’elle effraie. Changer de monde, c’était la promesse de nos grands oncles hippies, des Dylan, des Beatles. Leur utopie s’était fracassée contre le mur des réalités. Et les seventies avait remis tout ce petit monde à sa place, y ajoutant son lot d’horreur guerrier et de cynisme politique. Alors qu’aujourd’hui, nos sociétés sont arrivées à un niveau jamais égalé de développement et de sophistication, l’idée de tout balancer...
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  • The Secret Sisters, secret bien gardé

    par Adehoum Arbane le 05.05.2020 « Pour moi, la pire image du rock, c’est les groupes d’aujourd’hui qui s’habillent en Kooples ». Voilà ce qu’affirmait le réalisateur Bertrand Bonello dans une récente interview pour Rock&Folk. La posture, c’est le pire danger guettant le monde de la pop. Constat identique lorsque la musique fait la course à la hype, quand elle se borne à capter, non pas l’essence, mais l’air du temps sans se prélasser dans la source de l’authenticité. Ainsi, un fin observateur a dit du Band que leur musique n’était pas plus à la mode aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque. Les Secret Sisters semblent avoir...
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  • Courtney, débranche, débranche !

    par Adehoum Arbane le 24.03.2020 Le merchandising, ce grand merchand loup ! Bienvenue dans l’industrie des produits dérivés qui semble avoir gagné le monde feutré et respectable du rock. Et il y a de quoi trembler ! Rendez-vous compte, en plus des rééditions, des coffrets collectors, des lives pirates ou officiels, des t-shirts, des tote bags, on trouve l’unplugged, figure quasi imposée depuis Nirvana. On s’en souvient, ça passait sur MTV et la prestation était même sortie en disque. Avant eux, Bon Jovi et Clapton avaient assuré le coup, surtout Clapton avec une version à nu de Layla qui avait eu le mérite de faire...
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  • Cotten Club

    par Adehoum Arbane le 03.03.2020 On n’a de cesse de demander à la pop de se réinventer et c’est là son unique défi d’une décennie à l’autre. Chaque époque a été ainsi portée par une révolution. Les 60s assurent brillamment le relai entre l’ère brève mais intense du 45t et celle plus conceptuelle du 33t comme objet pop à part entière ; les 70s accouchent du Hard, du Glam, du Prog puis du Punk ; les années 80 inventent et popularisent la Synthpop, l’Indie Rock mais aussi le Hip-Hop ; les années 90 offrent dans un maelström déroutant Électro, Britpop et Grunge. Et les années 2000 ? C'est avant tout l'explosion d'Internet qui rend ce legs...
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  • Mondial Pokett, en exclu mondiale !

    par Adehoum Arbane le 11.02.2020 Pour beaucoup de gens, y compris ceux qui les connurent de très près, les années 80 ont souvent été synonymes de hardcore. Pas le genre. Mais bien l’adjectif. Il s’agit d’un malentendu longtemps entretenu par les années Top 50 en France, MTV aux États-Unis. Si l’on choisit de faire l’impasse sur le tout-venant des tubes eighties – et encore on trouve quelques perles mainstream –, il convient de s’arrêter sur l’essence même ce que les exégètes appelèrent synthpop, fille légitime du post-punk et du krautrock, entre autres. Gilles et Dominique François ne sont pas nés du côté de Londres...
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  • MGMT, un nouvel album cet après-midi ?

    par Adehoum Arbane le 28.01.2020 La fin d’une décennie est souvent l’occasion d’un bref regard en arrière, afin de juger de ce qui fut accompli et ce que l’horizon étendu nous réserve. Surtout dans le domaine de la musique et plus précisément celui de la pop. Inutile à ce propos de se compromettre dans l’exercice risqué des meilleurs groupes et disques des dix dernières années. La tâche, herculéenne, serait vaine. En revanche, on peut largement affirmer qu’un groupe né dans la décennie précédente – en 2002 puis discographiquement en 2007 – aura marqué la pop de son empreinte. Il s’agit du duo poupin de MGMT.
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  • Alex Rossi, tempus fugit

    par Adehoum Arbane le 21.01.2020

    Demain est une autre nuit n’est peut-être pas une ode aux clubbers comme on serait tenté de le croire. C’est plus une variation sur le temps qui passe (et qui reste ?) ; la nuit y est vue comme la fin de toutes choses. Son créateur, Alex Rossi, est un artiste qui navigue dans nos scopes depuis bien longtemps, un peu comme un camarade que l’on fréquente sans vraiment bien le connaître. Il sort paradoxalement ce premier album après tant d’années passées à le concevoir, le peaufiner. Du coup, ce hasard-là nous raconte une autre histoire. Celle du temps nous l’avons dit mais dans toutes...


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  • Kanye West, OMG !

    par Adehoum Arbane le 24.12.2019 À un moment de l’Histoire où tout sentiment de religiosité esquissé, voire exacerbé, peut inquiéter. À une époque où le principe même de foi est moqué par les ricaneurs médiatiques. À l’heure où le matérialisme effréné nous éloigne du spirituel. À cet instant très précis donc, un artiste a choisi d’assumer son message. Il ne s’agit pas de n’importe quel artiste. On parle de Kanye West. Rappeur un brin falot, souvent vulgaire et comme tous ses homologues, souvent attiré par les productions clinquantes et les punchlines grossières. Et pourtant, Kanye West fait partie de ces musiciens qui se sont tournés vers la foi
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  • La féline fait l’un sans l’autre ?

    par Adehoum Arbane le 29.10.2019 Ce ne sont pas les effets spéciaux qui font un film. Ce n’est pas la production qui fait un album. Même si cette étape est bien évidemment indispensable. Que serait Sgt. Pepper’s sans le faste de ses arrangements ? Ainsi, le songwriting est à la pop ce que le scénario est au film, une ossature indispensable, un fond qui pourrait à la rigueur vivre sans la forme. Mais l’inverse est-il vrai ? Le troisième long de La Féline procède à rebours de la sacro-sainte règle. Ici la production règne en maître. Elle domine tout, jusqu’à prendre le pas sur le fond. C'est Chronos dévorant ses enfants. Constat étonnant quand on sait...
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  • Micro Pernice ?

    par Adehoum Arbane le 22.10.2019 Socrate aurait aimé la pop, cette corne d’abondance qui nous a tous fait dire un jour : « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien. » Affirmation valable que l’on soit bloqué provisoirement au temps de l’adolescence, où toutes les découvertes vous émerveillent, ou arrivé au stade quasi finale de la maturité, ce moment des plaisirs blasés. Et pourtant, après quelques décennies d’écoutes énamourées, nous avons retrouvé notre enthousiasme d’antan ! Huitième album des Pernice Brothers Spread The Feeling est à l’origine de cette gageure. Contrairement à son patronyme, Pernice n’est pas un perdreau de l’année.
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