C'était mieux avant


  • Big Star, la power pop à son firmament

    par Adehoum Arbane le 02.07.2013 En ce début de seventies, après la débandade d’Altamont, la famille psychédélique américaine s’exile dans le fouillis d’eucalyptus qui encercle Laurel Canyon. Elle compte bien s’y poser un moment, le temps d’une vie plus paisible, loin des drogues (!!!). Folk et pop se marient alors sous la bénédiction de compositeurs comme Carole King, Crosby, Stills & Nash, Joni Mitchell ou James Taylor. Les chansons n’en seront que plus douces, plus intimes. En Angleterre, on préfère s’adonner à un rock tantôt musclé – hard et glam en tête – tantôt intello, fait d’accords progressifs. Dans ce maquis d’artistes aux aspirations diverses, un groupe réalisa en quelques années – 72 et 74 – deux albums fondateurs d’une certaine culture pop américaine sitôt baptisée Power Pop. Big Star incarne la réunion quasi magique de deux songwriters talentueux, Alex Chilton et Chris Bell.
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  • Al Stewart, one hit and many songs

    par Adehoum Arbane le 14.05.2013 1976. Al Stewart part à l’assaut des charts internationaux avec un tube imparable, le parfois too much – en témoignent ces 6 minutes et quarante secondes pleines de rebondissements et de saxo préfigurant les eighties – mais néanmoins délicieux Year Of The Cat. Parfaite d’un strict point de vue mélodique, la chanson fait mouche. D’autant qu’Al Stewart s’y révèle pleinement. En comparaison du morceau titre, les autres chansons de l’album font pâles figures. Réalité cruelle qui relégua Al Stewart au rang – pourtant convoité – de un one hit wonder. Tel est le constat qui s’impose en apparence. En apparence seulement. En effet, il ne faut pas creuser longtemps dans la généreuse carrière du songwriter pour trouver des motifs de contentement. Le mot est faible.
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  • Les Ronettes vs le rap tête à clashs

    par Adehoum Arbane le 12.03.2013 Rappeurs, clasheurs et autres parangons de la poésie au kilomètre composée maladroitement dans le dico des rimes, je vous hais, la chose étant dite je pourrais m’en retourner à mes saines occupations journalistiques, à la pop que je distille chaque jour goutte-à-goutte tel un nectar et dont je savoure sans fin les bienfaits, mais force est de constater que votre médiocrité patente mérite l’un de ces plans séquences littéraires dont j’ai le secret...
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  • The Kinks & Madness, pop de quartier

    par Adehoum Arbane le 22.01.2013 Comme le suggérait habilement Simon Reynolds dans Retromania, la nostalgie s’est emparée du rock. Mais de la façon la plus artificielle qui soit. En effet, la plupart des jeunes groupes ayant émergé ces dix dernières années se bornent aujourd’hui à réinterpréter le passé, à le « singer ». D’autres formations plus anciennes – et pas des moindres – ont tenté l’exercice mais de manière profondément incarnée, se penchant le temps d’un album sur la période ô combien innocente de leur enfance.
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  • Summer of Love’s almost gone ? (Part II)

    par Adehoum Arbane le 13.11.2012 À L.A. donc, la pop est reine. Brian Wilson des Beach Boys a ouvert la voie en livrant pour l’éternité le lumineux Pet Sounds et Smiley Smile, ébauche imparfaite de SMiLE. Plus pragmatiquement, trois formations incarnent le renouveau de la scène rock américaine. Les Byrds d’abord. Une institution pour un groupe qui a su conserver, au fil de sa discographie, une constance relativement rare dans l’histoire de la pop. Parmi les disques légendaires, l’année 67 voit la sortie de Younger Than Yesterday, classique entre les classiques et porte-drapeau d’un genre typiquement américain : le psychédélisme country.
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  • Summer of Love’s almost gone ? (Part I)

    par Adehoum Arbane le 06.11.2012 Trois petites années qui changèrent le cours de l’histoire. De 1965 à 1967, les Beatles, déjà incontournables, posent les canons de la pop pour les décennies à venir à travers trois opus majeurs : Rubber Soul, Revolver et Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band. La Grande-Bretagne est en ébullition. Ce saut dans l’inconnu, bien que déjà très codifié, va emporter nombre de jeunes formations. Sgt Pepper’s marquera les esprits au fer mauve au point de devenir une expression consacrée qualifiant la quête du graal pop : « Hé, les mecs, on va graver en studio notre Sgt Pepper’s à nous ! »
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  • Yes, océan limpide contre ruisseau aride

    par Adehoum Arbane le 23.10.2012 Fichtre. Diantre. Les pisse-froid de la rock critique s’émeuvent, tout snobs qu’ils sont, de la sortie prochaine du dernier Lp de Godspeed You! Black Emperor. Il fallait suivre la longue et molle colonne des panurges pop et se taper les quatre morceaux (?), instrumentaux laborieux constituant la tracklist, ce mot a-t-il encore un sens, du fort mal nommé Allelujah! Don’t bend! Ascend! dont le thème (??) aborde les dernières révolutions en date. Tête casquée afin de préserver mon entourage d’un tel viol sonique, je m’engage en terre inconnue, en terrain miné.
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  • En réponse à un fan, who are The Who ?

    par Adehoum Arbane le 31.07.2012 Je dois l’avouer, ta doléance a quelque peu bousculé le calme ordonnancement de mon existence. Sous le vernis légitime de la circonspection, les réseaux sociaux abritant leur lot toujours grossissant de psychopathes habillement maquillés en bienfaiteurs de l’humanité, ton enthousiasme de fan m’a tout d’abord ému. Oui. J’ai été touché par la maladresse toute sympathique de ta demande. Les mots « J’attends ma Chronique. Je bous. J’enrage » me firent immédiatement songer au jeune adolescent qui, dans le réduit moite de sa chambre, attend l’instant magique où il connaîtra pour la première fois la femme, où en perdant sa gourme il quittera, tel le serpent en pleine mue, sa peau d’enfant pour entrer dans ses nouveaux habits d’homme. Et de sourire face à l’étonnant spectacle de la vie.
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  • Dave Davies, brother énorme

    par Adehoum Arbane le 31.01.2012 Des Jonas Brothers jusqu’aux blondinets de Hanson en passant par les Jackson 5, sans parler des inénarrables et moustachus Frères Jacques, on ne compte plus les exemples de fratries ayant fait de leur états civils un argument rock. Avec, pour certains, des résultats plus ou moins heureux. Il est un exemple qui pourtant échappe à ce terrible constat tout en cultivant un lien fraternel aussi solide que complexe : les Kinks.
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  • Rumours, rock FM ou rock de la route ?

    par Adehoum Arbane le 29.11.2011 Pour beaucoup d’amateurs de pop music, professionnels ou non, critiques ou simples fans, le seul mot Rock FM suffit à provoquer un ensemble de réactions allant, pour ne pas toutes les citer, de la poussée d’urticaire au dédain le plus complet. Le Rock FM c’est la compromission aux stations de radio où le formatage règne en maître absolu. Le Rock FM ou la version amenuisée, aseptisée d’un genre connu pour sa virilité extrême. Lui conférer de plus une dimension pop et le camouflet devient total. Et pourtant…
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  • The SMiLE Sessions, émaux et cramé

    par Adehoum Arbane le 22.11.2011 Pour évoquer la sortie très officielle et tant attendue de SMiLE des Beach Boys, tel qu’il fut pensé par Brian Wilson, petit génie cramé de la pop, j’aurais pu vous faire le coup de… 1/L’œuvre maudite, nouveau concept dans la tradition des poètes du même nom : le poète maudit, ce mal aimé qui fourbit en secret son Grand Œuvre que la critique s’emploie à bouder, quand elle ne l’ignore pas tout simplement.
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  • Le sacre de Kan

    par Adehoum Arbane le 31.05.2011 Pendant qu’un certain Dominique nique sa carrière politique façon New York Suicide, revenons à un autre cas, un autre Kan. Alain Kan. Poète chanteur en mode dur, comme les drogues dont il fait littéralement étalage dans son deuxième opus ironiquement nommé Heureusement en France on ne se drogue pas. Disparue le 14 avril 1990, la pop star ambivalente n’a pas eu le temps de se compromettre dans une luxueuse suite présidentielle, pour autant son talent présida à une longue suite d’albums, étonnants, détonants comme des cocktails.
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  • Morricone island

    par Adehoum Arbane le 21.01.2011 "Vous voyez, le monde se divise en deux catégories, ceux qui tiennent la plume et ceux qui les écoutent ; vous, vous écoutez". A l’occasion de vacances romaines au combien stimulantes sur les pas invisibles du grand Stendhal, je me suis replongé dans l’œuvre d’un compositeur pas vraiment rock. Non. Mais un musicien dont le nom résonne éternellement dans notre inconscient collectif : Ennio Morricone.
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  • Back in the US CCR

    par Adehoum Arbane le 04.01.2011 Si vous croisez au détour d’un quartier de la capitale un jeune homme arborant barbe et chemise à carreaux, vous penserez illico à je ne sais quel rockeur indie parisien, new yorkais ou londonien. Les bobos de Charonne ne sont pas en reste, se déplaçant en bandes à rayures dont les mille couleurs se tracent en lignes proprettes sous leurs coupes au bol soigneusement négligées. Je m’esclaffe, je m’esbaudis en songeant à tous ceux que je croisai ces jours derniers ! Décidément, tout se recycle, y compris les idées ! Car cette invention vestimentaire, ce parti pris capillaire, nous les devons à un groupe originaire du San Francisco des années soixante : Creedence Clearwater Revival.
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  • Procol blanc ou Baba Harum ?

    par Adehoum Arbane le 14.12.2010 Un séjour en province réserve toujours son lot de surprises. Là où le paysage si pittoresque d’une rase campagne, rendue presque chauve par le froid, recouverte d’un épais manteau de neige faisant frissonner la terre, s’impose souvent à nous, il existe parfois des images différentes : des souvenirs précieux. Celui auquel je songe me vient d’un dimanche après-midi où les hommes sont habituellement terrassés par un plantureux déjeuner. On se laisse alors aller à je ne sais quel rêve engourdi dans les replis confortables de la sieste bourgeoise. Ce jour-là, le programme était tout autre. On donnait dans une église horriblement contemporaine un concert classique et parmi les œuvres interprétées figurait le concerto pour violon en mi mineur de Mendelssohn.
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  • The Moody Blues, this is it

    par Adehoum Arbane le 05.10.2010 A l’heure de la technologie à haut débat, des téléphones qui font « aïe », des réseaux sots et sociaux, il convient de revenir aux vieilles valeurs : les VALEURS SÛRES. Investir dans l’ancien demeure un réflexe commun à tous. C’est dans cet esprit délicieusement passéiste que je me suis replongé dans l’œuvre des Moody Blues.
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  • L’autre côté de Fred Neil

    par Adehoum Arbane le 23.02.2010 Fred Neil n’était pas vraiment un rockeur. Un folkeux de NYC, prostré en ces lieux comme sur la pochette de Bleecker & MacDougal, cheveux fous bouscul
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  • Le rock au rouleau compresseur

    par Adehoum Arbane le 04.02.2010 Le rock est un rayonnage s’étalant en kilomètres de rêves sonores pour tous les kids désireux de parfaire leur éduction musicale, loin des folles imprÃ
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  • Le Rock pour les nuls

    par Adehoum Arbane le 22.12.2009 Et pour tous ceux qui savent déjà mais qui ressentent, intérieurement, le plaisir renouvelé de la découverte. Si vous claironnez à qui veut bien lâ
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  • Dennis Wilson, pop pacifique

    par Adehoum Arbane le 19.11.2009 « Quand j’écoute Love 2 de Air, j’ai l’étrange impression de visiter un studio d’enregistrement témoin » me disais-je en moi-même alors que la
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  • Brian Davison’s Every Which Way

    par Adehoum Arbane le 21.10.2009 Ouah, du prog rock qui n’aurait pas pris une ride ? L’affirmation était aussi audacieuse que s’il s’était agi d’affirmer que l’UDF était enco
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  • Marc Brierley, créneau folk

    par Adehoum Arbane le 06.10.2009 La vie du nerd est une perpétuelle course contre la montre. Un 100 mètres interminable. Et lorsqu’il s’agit de musique, de rock ou de pop, cette loi de
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  • Cold Sun, dark side of the sun

    par Adehoum Arbane le 14.09.2008 Quelle est la motivation profonde du rock critic ? La célébrité ? La postérité ? Et pourquoi pas l’argent et ses nombreuses prérogatives, bagnoles, ch
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  • Slim Past

    par Adehoum Arbane le 08.03.2007 Et si les petits morveux et les fausses lolitas du Baby Rock n’avaient rien inventé (en plus de leur musique, apparente resucée des meilleurs disques
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  • Soft Machine, molle machination

    par Adehoum Arbane le 05.01.2007 Rapport tapé de l'Interzone. Il fut un temps où la musique s'appelait encore pop, où l'expérimentation sondait les microsillons énervés des artefac
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