à la deux, à la trois
Les Doors ne sont jamais aussi bons que lorsqu’ils ne jouent pas aux « Doors ». Dire cela, c’est avant tout définir les Doors par le prisme de l’histoire de Morrison, celle d’un fils d’officier, apprenti metteur en scène sans réelle envergure et aspirant poète souvent méprisé. Coincé entre ces deux ambitions insatisfaites, Jim Morrison nourrit l’idée de créer le véhicule acceptable, si ce n’est idéal, pour lancer sa carrière de poète : un groupe de rock. Il a déjà quelques chansons dans ses bagages de faux freak. Pour cela, il choisit de s'installer en Californie, à L.A., où il sent le vent de la révolution...
Et si le mini album, Sous le signe d’Éric Rohmer, était l’absolue antithèse du réalisateur auquel il rend hommage ? Ou prétend rendre hommage. Par-là, aucune marque de condescendance critique, bien au contraire. À tout point de vue, ce projet collectif sous le haut patronage des compositeurs Alexis Campart, Alizar et Lafayette et auquel collaborent quelques figures élégantes de l’indie pop hexagonale offre des arguments à ce propos, et nous allons tenter de les résumer ici. Le cinéma de Rohmer peut être qualifié d’intuitif, même si le script et les dialogues...