Récits & affabulations


  • Carnets de déroute-Chapitre 2 : 24 Hour Party People !

    par Adehoum Arbane le 08.11.2007 Tambourin rivé sur la tête en guise de couronne, gueule hilare, voilà que déboule l’organiste fou des Agency tel un Arthur Brown satanico-pyrotechnique, il dansait, plié sur les touches de son clavier, tirant des notes stridentes et droguées, moi, j’étais au bord de la scène avec les artistes, les amis, les groupies, et même Louise des Plastiscines qui, perchée sur des jambes interminables de déesse pop, balançait un visage à la Nico, encadré de chevelures noires sombres, aussi raides que l’assistance toute entière. Les compositions s’enchaînaient sans véritable règle, Sourya + The Agency, The Agency + Sourya, ces derniers évoluant sur un mode plus magnétique là où les Agency agençaient leurs délires acidulés, quelque peu barrés dans un autre espace-temps
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  • Carnets de déroute-Chapitre 2 : Une fête de la musique inattendue !

    par Adehoum Arbane le 30.10.2007 J’avais rendez-vous à la Flèche d’or pour prendre le pouls d’une fête de la musique qui d’habitude m’attristait pour son déballage indécent de groupes de red necks amateurs reprenant dans la dilatation des minutes les hymnes punk-psyché-contestataires des hérauts du rock, je voulais parler des Bénabar et autres Obispo. Trêve de déconne, je me faufile dans une foule malléable à souhait, ivresse oblige, il y a partout des nanas hippie chic et des garçons longilignes de coke, l’espace est vaguement poudré, légèrement granuleux, peut-être des particules de lumière de jour disséminées ça et là, toujours est-il que je navigue à l’aveugle comme les vaisseaux dans la brume. Une groupie sillonne la salle, fendant l’air, je distingue alors des visages connus, une petite frappe slimée qui se trouve être le leader des Tatianas, tiens le chanteur des Neïmo
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  • Carnets de déroute-Chapitre 1 : Le secret d'Iggy

    par Adehoum Arbane le 16.10.2007 Je progresse avec la grâce molle du félin, sautant sur la scène, puis je m’éclipse derrière l’immense rideau parme dont les lourdes dorures en bourdons tressés balayent la poussière. Je suis dans les back stages, direction la loge du groupe. Le manager pousse la porte qui masque ce que mon cerveau sobre pas encore embrumé par les vapeurs de l’alcool n’aurait pas pu imaginer. Mais laissez-moi planter le décor : imaginez une pièce enfumée, le groupe donc au grand complet, des groupies dodelinant du pétard
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  • Carnets de déroute-Chapitre 1 : Iggy en live !

    par Adehoum Arbane le 09.10.2007 Ron Asheton, lui, impavide déploie tout son talent (restreint) pour envoyer du bois et du bruit tandis que Scott Ashton rivé à ses fûts, frappe de façon métallique. Tous les vieux morceaux y passent à commencer par Loose puis Steve Mackay rejoint le groupe pour une série de morceaux illuminés par son sax livide. Superbe. Vraiment bien pour quatre vieux sur le retour (en grâce). Merde, c’est fort, c’est bon, ça sent la sueur et le rock, le fer et le feu, on est à l’usine, au cœur du Michigan, les rouages électriques hurlent à mes oreilles et celles-ci se mettent à bander, les petites traînées, elles se dressent, se tordent dans un mouvement de chair malaxée, comme dans un vieux Cronenberg.
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  • Carnets de déroute-Chapitre 1 : Les Stooges enfin à Paris !

    par Adehoum Arbane le 03.10.2007 Au risque de passer pour un mono maniaque convulsif pris de transe à la seule évocation de No Fun ou de I Wanna Be Your Dog, je rouvre pour vous, amis lecteurs, le dossier Stooges. Et la raison est plus que valable : le vieux gang de Detroit en tournée s’arrête quelques heures à Paris. Je m’empresse de prendre des billets puis, le jour j saute dans un métro direction Palais des Sports, porte de Versailles et là, grosse claque malgré quelques images folles qui restent encore gravées dans ma mémoire de fan absolu. Images fixées, souvenirs vaseux, anecdotes surprenantes comme ces deux écrans dévoilés après la première partie diffusant abondamment des plages de publicités.
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  • Carnets de déroute-Préface : Mes 3 groupes !

    par Adehoum Arbane le 24.09.2007 Pour en revenir à mes poulains, je vais commencer par vous les présenter. Juste à votre droite, voici les Beaux Diddlaids qui revisitent avec force un garage rock solide et jouissif, un tantinet brouillon et brouillé mais c’est leur désinvolture décadente qui m’a séduit chez eux. Au centre, Twiggy Pop, formation héritière d’une tradition séculaire qui doit autant à Julie Driscoll with Brian Auger qu’aux premiers singles de Traffic. Du velours et je ne dis pas cela seulement parce qu’ils arborent tous de superbes vestes psychédéliques. Enfin, à gauche voici dans un genre totalement différent Orchestral Philippe Manœuvre In The Dark, pop minimaliste et sombre, mélange improbable entre Can pour les incantations néo-européennes et les Beach Boys pour leur préciosité légèrement enfumée. Fantasme de journaliste me direz-vous ?
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  • Carnets de déroute-Préface : Constat rock !

    par Adehoum Arbane le 18.09.2007 Vous avais-je parlé de mon projet de monter un groupe de rock ? Fascinante perspective, certes un tant soit peu narcissique mais je pense tenir entre mes mains de manager déjà clipé la formation du moment ou devrais-je dire plutôt les formations du moment, car elles sont au nombre de trois. Chacune d’entre elles explore des territoires certes balisés depuis des décennies, mais comme le disait un observateur avisé, l’essentiel n’est pas de réinventer le rock ou de bouleverser les frontières mouvantes de la culture populaire, non, l’important est d’écrire de bonnes chansons.
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