MGMT, on flashe delirium

par Adehoum Arbane  le 16.03.2010  dans la catégorie A new disque in town

MGMT revient, ils ont faim, leur appétit pop moderne atteint semble t-il un paroxysme pyramidal, génial. Pour s’en convaincre, laissez-vous baiser par les 4 minutes et 16 secondes de Flash Delirium, messe cosmique explosant suite à la collision entre l’astre Syd Barrett et la planète Beach Boys, dans une myriade d’éclats de rock’n’roll, le saxo, de pop, les chœurs, et de tribulations sonores fondamentalement psyché. On se trouve aspiré par ce vortex à la production de cathédrale et aux chants frénétiques. Ils sont joyeux, glabres, créatifs et foutrement talentueux, ces nouveaux gourous d’un management qui devra on l’espère envoyer les tenants du capitalisme financier dans les tréfonds d’un gigantesque trip tubulaire, myriadaire. En sortiront-ils vivants, morts, lessivés, ou bien néo hippies déglingués bouffeurs d’acide et autres substances agricoles que les prochaines élections plébisciteront peut-être ? Qui sait. Flash forward sur Flash Delirium, on écoute, on adore, on pense à Arnold Layne, où est-il,  certainement en train de piquer des petites culottes sur les cordes à linge de l’Angleterre industrieuse. Cette pop là est rusée, elle vous trompe, vous envoie direct dans plusieurs galaxies, lorgne vers Carnaby Street en même temps qu’elle pose les bases d’une signature musicale contemporaine. La fin résonne comme du rockabilly lysergique, la tête entière secouée dans un gigantesque shaker analogique. Il faut en sortir, accepter la pause, penser à autre chose, attendre et attendre cette putain de sortie officielle qui finira par arriver, comme une libération : la réponse à un manque cruel, viscéral, rampant, qui a faim, qui revient. Je veux ma nouvelle dose de MGMT.  

MGMT, Flash Delirium EP (Columbia)

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