Concerts de Louanges

par Adehoum Arbane  le 05.08.2009  dans la catégorie Interviews & reportages de Shebam
4 juin 2009, Jarvis Cocker au Bataclan
Jarvis Rockeur, grand escogriffe du riff, donne dans le pur rock et tout le bataclan. Il sautille, brille sous un stroboscope, est-ce un flop ? Non. Le lord de la pop (puisque que les assertions de ce genre sont à la mode) délivre un show au top, qui frappe, on tripe, clap, clap, clap font les mains. Nous sommes à sa boots, sans aucun douts. Il n’est jamais à plat, cela ne fait pas un pli, il est un monsieur 100 000 volts à l’anglaise, sa pop fait volte face, la classe ! Jarvis enhardi a hourdi un rock presque hard. Et on kiffe les riffs qu’agrafe le grand escogriffe en électriques apostrophes.

18 juin 2009, Sébastien Schuller à la Cigale
Ce soir-là, Schuller avait le trac, il rompait avec quelques années façon Cigale en matière de scène, mais il a définitivement le truc : arty et hypnotique. Et l’on ne s’y est pas trompé, nos yeux trempés dans les vastes étendues fixées par la rétine de la caméra. Schuller est un artiste contemporain, un vidéastre de la pop, ses créations sonores s’honorent sur écran, nous mettent à cran, tension mélo(die)dramatique : la transe est une douleur si douce. La transe nous transperce, merci Saint Sébastien.

23 juin 2009, Carly Sings au Cha Cha Club
Au Cha Cha et patati et patata, Carly en quatuor étrenna tout l’or de ses mélodies, et patata et patati, après un Dj qui eut le toupet de mixer toute la soirée avec les pieds. Passons… Au Cha Cha où Carly n’était pas Carla, entre arpège sans harpie et claviers sans Christian, sa voix fluette nous susurra des histoires, pas des bluettes, des nouvelles tout en poésie pop. Ce soir là au Cha Cha sans blabla ni bling bling, Carly peignit sa chapelle Sixties.

26 juin 2009, Sourya au Batofar
De loin, le Batofar porte plutôt bien son nom : un bateau sur lequel un phare à été érigé, comme pour aiguiller la nouvelle production indie française. Ce soir, la salle pique un fard, la foule brûle d’impatience et, quelques minutes plus tard, les vumètres aussi. Sourya Electronic System entre dans la dance. Ceux qui snobent tant d’audace sont coincés, eux sont plutôt Quincy. Sourya nous sourit, mais ces fabulous four sont des robots avant tout, des robots devant nous, mixant leur propre univers : le propre des Dieux qui façonnent des galaxies dans leurs mains. Sur les platines, les boutons tordent les sons. Hou ! Une heure après, c’est moi qui suis aux commandes et ma machine est un dictaphone. Interview en vue et stroboscoops.

3 juillet 2009, Peter von Poehl à l'Institut Suédois
Les jardins de l’Institut Suédois, 10 rue Elzévir dans le marais, viennent d’ouvrir leurs portes. Peter von Poehl a choisi ce lieu privilégié pour donner un concert privé auquel je suis bien entendu convié. 20h00. Une longue file molle s’étire dans la chaleur torve. Le concert privé se transforme très vite en « Privé de concert », l’Hôtel de Marle menaçant d’éclater sous la pression d’une foule compacte. 20 minutes plus tard, je noie mon chagrin dans un demi citron, sur les quais à deux pas de Bastille. Triste soirée.

10 juillet 2009, Charles-Baptiste dans son salon
Charles-Baptiste joue à domicile et cela matche pas mal entre le public et lui. Virtuosité couchée sur Steinway, émotion vive et chaleur corporelle sont de la partie. Ses mots vont droit au but, frappant chacune en plein cœur : tir de lucarne avec des bombes comme Tout Seul ou Tout Le Monde A Besoin De Quelqu’un. Concert de salon, l’homme est sur son propre terrain, à l’aise. Il mouille son maillot pour faire s’émouvoir et pleurer tout un parterre de jeunes supportrices. Pour l’anecdote, il succède à Herbie Hancock qui avait déjà posé ses mains sur ces 88 touches. Champion.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Commentaires

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Olivier

12.08.2009

Bel exercice de style ! ;)

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